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"les brebis chez les Zazous"

Claire nous raconte...

C’est un troupeau constitué majoritairement de brebis sardes, qui sont de bonnes laitières rustiques et de quelques brebis Rouges du Roussillon, qui étaient élevées par nos prédécesseurs pour leur viande. J’en ai gardé une dizaine pour que leur connaissance du terroir soit transmise au troupeau sarde, et aussi pour avoir quelques agneaux de meilleure conformation.

La reproduction et la traite :

Les brebis sont menées de façon saisonnée, c’est à dire que le rythme de l’élevage se calque sur leur cycle naturel de reproduction : dès que les températures estivales baissent, les brebis expriment leurs chaleurs, c’est à ce moment-là que sont introduits les béliers dans le troupeau pour les saillir. On appelle ça « la lutte » en raison des combats que cela peut susciter entre les mâles.

Environ 5 mois après la fécondation (en janvier ou février) la brebis met bas un ou deux agneaux (plus la race est rustique, moins elle est prolifique). Les premiers instants sont très importants pour le lien mère-fille/fils, car les brebis sont très exclusives et l’adoption est très difficile. Je vérifie donc que l’agneau.elle tète bien sa mère et que celle-ci montre des qualités maternelles (elle le.a lèche, lui « roucoule » quelques mots doux avec un bêlement caractéristique, etc.). Lorsque ce n’est pas le cas, j’essaie d’aider avec de l’homéopathie et passe souvent de longues heures à négocier, rassurer, et parfois, lorsque je n’ai plus le choix, contraindre, pour que le.a petit.e tète. En effet l’agneau.elle constitue ses résistances grâce aux premières tétées des 12h suivant la naissance, car la mère produit non pas du lait mais du colostrum (précieux liquide riche en protéines, vitamines, et anticorps). Puis le lait prend le relai progressivement dans les 15 jours suivant la naissance.

Le premier mois je n’interviens que pour éventuellement vider le « trop plein » des mamelles, à la fin de ce mois le système digestif de l’agneau a changé, et lui permet de commencer à ruminer. C’est à ce moment-là que quelques heures avant la traite (une fois par jour) je sépare les petits des mères. Je fais tout de même attention à ne pas prélever tout le lait, pour que le petit puisse téter à son tour quand j’ai fini.


À 2 mois et demi, je ne laisse sous les mères que les agnelles de renouvellement, à savoir les futures mères que j’ai sélectionnées dans les petits. Je garde également un ou deux futurs béliers. Le reste des agneaux régaleront les papilles des gourmets.

Le lait de la traite est transformé en fromages de type lactiques frais, crémeux ou affinés, et aussi en yaourts. Les brebis sont taries en octobre, pour qu’elles se reposent et fassent leur réserves avant la prochaine mise bas.

Les agnelles et agneaux de renouvellement quant à eux, seront mis à la reproduction une fois adultes, vers 18 mois.

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L’alimentation :

Le troupeau est au maximum en plein air, sur les pâtures de prairie naturelle principalement. L’hiver les brebis sont rentrées en bergerie et mangent du foin (de nos prairies) et un petit peu de grains (mélange d’avoine, d’orge, blé), les quantités et la qualité variant suivant leurs besoins. Il arrive que l’été elles aient également du foin lorsque tout est sec.

La santé :

Pour un troupeau en bonne santé, l’accent est mis sur une alimentation équilibrée simple, complémentée en vitamines, minéraux et oligo-éléments suivant leurs besoins quotidiens ou sur des périodes clefs comme la gestation. En cas de problème de santé, sont privilégiées homéopathie, phytothérapie, aromathérapie et, en cas de nécessité, allopathie.

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